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NOTRE VISION

REPENSER

Repenser la mode, c’est à dire ?

Repenser la mode, c’est tout d’abord réfléchir à, reconsidérer, et rejuger le système mondial qui aujourd’hui nous vêtit.

 

S’habiller, qui est-ce que ça engage au-delà de notre propre personne qui achète, porte, puis dispose de ces vêtements ?

 

Quels sont les acteurs par lesquels sont passés ces matières premières, puis ces fibres, puis ce tissu, puis enfin ce produit terminé que nous portons ?  

 

Repenser la mode, c’est aussi chercher à comprendre ce qu’est un vêtement, les ressources naturelles et économiques engagées dans son cycle de vie, et finalement comprendre quel est l’impact d’un simple t-shirt en coton blanc sur notre planète et la vie qui y séjourne. Et pourquoi repenser, est-ce que penser la première fois n’était pas suffisant ? 

Et bien malheureusement non. La mode, ou plutôt l’industrie textile en tant que segment et industrie majeurs à côté de l’agro-alimentaire et de la production énergétique reste pour l’instant une des causes principales du changement climatique.

 

C’est déjà monumental, mais son impact ne s’arrête pas là. Elle est aussi une des causes principales (OXFAM France, 2024) de la détérioration des écosystèmes terrestres et aquatiques, ainsi que du maintien de l’esclavage moderne et de conditions de vie en dessous du seuil de pauvreté pour des centaines de millions de personnes à travers le monde. Pour parler de concret, l’industrie textile c’est aujourd’hui près de 2/3 du marché composé de tissus synthétiques, moins de 0.5% des habits usagés recyclés[1], avec des conséquences importantes sur l’environnement et notre propre santé.

Pour parer à ces problèmes, on cherche des solutions, et on repense le système.

[1] https://textileexchange.org/knowledge-center/reports/materials-market-report-2022/

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RESPECTER

Respecter la mode, c’est respecter les acteurs qui la produise, et respecter la planète qui permet l’existence même de ce secteur. 

 

La fast-fashion aujourd’hui, c’est plus de 75 millions de travailleurs (The George Washington University, 2021).

Si les entreprises sous ce modèle peuvent être viables économiquement et vendre un t-shirt  5-., c’est uniquement dû à des salaires minimes et des économies au niveau de la sécurité ainsi qu’au niveau de la responsabilité sociale et environnementale[1].

 

Respecter les acteurs de la mode c’est exiger des entreprises et marques qui nous vendent leurs produits des environnements de travail sécuritaires, et sains pour leurs employés.

 

Respecter, c’est garantir un respect du droit du travail, avec des horaires décents, un salaire adéquat et légal, et des filets de sécurités tels que des assurances et des syndicats au sein des usines.

 

Respecter c’est aussi reconnaitre la propriété intellectuelle de nos différentes cultures, et s’en inspirer sans copier.

 

Respecter c’est aussi ne pas accepter que l’environnement de vie de certains soient détruits de façon pérenne au profit de quelques dollars de plus dans les poches de cadres multimilliardaire à l’autre bout du globe.

 

Respecter, c’est l’inverse de profiter de sa garde-robe au détriment de la vie de personnes, d’animaux, et de milieux naturels.

 

Respecter la mode c’est garantir la durabilité des ressources de bases utilisées, et le faire avec éthique et considération.

 

Respecter, c’est simplement faire preuve d’humanité.

 

[1] https://cleanclothes.org/

RÉDUIRE

Maintenant que l’on repense l’industrie textile avec la valeur respect comme guide, quel est le premier pas ?

 

Le monde académique est unanime, il faut réduire.

 

Aujourd’hui, la consommation d’habits achetés est 2x supérieure qu’il y a 20 ans[1].  

 

Réduire la production de vêtements, réduire la quantité de ressources utilisées, réduire notre consommation d’habits, et réduire notre production de déchets issus de notre consommation textile, AKA les habits jetés.

 

Pourquoi ?

Car le rythme de notre cycle linéaire actuelle production-consommation-disposition ne permet pas une industrie qui se respecte, mais au contraire qui détériore nos conditions environnementales et humaines, spécialement dans les Suds Globaux, accélérant et péjorant directement le changement climatique.

 

La recherche démontre que si nous voulons rester en dessous des +1.5 degrés ( par rapport aux moyennes de températures terrestres pré-ère industrielles, seuil fixé par le GIEC), il ne faudrait pas acheter plus de 5 habits neufs par personne et par année, sachant que la moyenne actuelle européenne est à 40[2].

 

Alors on essaie de d’acheter moins, mais mieux, et on passe au R suivant.

 

 

[1] https://www.ellenmacarthurfoundation.org/a-new-textiles-economy

[2] https://hotorcool.org/unfit-unfair-unfashionable/

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RÉUTILISER

Okay, nous sommes donc tous d’accord que notre Garde-robe se doit d’être plus qualitative et plus légère, nous sommes sur la bonne voie. 

 

Rappelons qu’actuellement, un quart de notre garde-robe n’a pas été porté dans l’année qui précède[1], et qu’il existe assez de vêtements dans le monde actuellement pour vêtir on le pense plus de trois générations (pas prouvé scientifiquement).

 

Alors quelle est la solution au niveau micro, c’est-à-dire à la maison, dans nos propres foyers ?

Eh bien on reporte nos pulls préférés, encore et encore.

On recombine à l’infini nos ensembles qui crées nos esthétiques.

On transforme cette vieille chaine du fond de la penderie en ceinture vintage, on coupe des bas pour les transformer en guêtres, on va fouiller dans l’armoire de tata pour retrouver ce chemisier Dior de 1982.

On fait de la magie avec ce qu’on a.

On se prête des vêtements entres copines, on loue sa robe pour le temps d’une soirée, quelle que soit la forme que votre réutilisation prend, il en existe forcément une qui vous convient. La mode se différencie de l’habillement fonctionnel par la créativité et le narratif qu’on y insuffle. 

Être fashion, c’est d’abord être créatif et chercher à représenter sa propre unicité. Personne n’a la même histoire, en dans la mode cela s’exprime par le choix de nos pièces et les tiroirs de chacun. Également, quand il s’agit de devoir acheter, parce que oui forcément rien n’est éternel, et la solution réside dans la balance et non l’abstention, quelles pièces sont uniques, qualitatives, et solides que celles qui ont passés l’épreuve du temps ? L’upcycling et la seconde main sont les fragments du passé qui nous permettent de designer un meilleur avenir pour la mode, il suffit juste de s’y intéresser.

 

[1] https://www.wrap.ngo/media-centre/press-releases/nations-wardrobes-hold-16-billion-items-unworn-clothes-people-open-new

RÉPARER

Finalement, pour boucler la boucle, retournons à l’époque de nos grands-mères et grands-mères avant elles. On porte nos habits encore et encore certes, mais personne n’est à l’abri d’un petit trou, un fil qui s’échappe, une tâche qui se voit, ou un pantalon devenu trop lâche.

 

Faut-il donc se débarrasser de ce superbe pantalon rose  en parfait état, hérité de notre maman, porté des dizaines de fois, mais qui a un trou de 0.5 mm sur la fesse droite ? 

Et bien non, on demande à notre mamie, ou alors on va faire un petit tour à Histoire Sans chute, et on résorbe ce trou.

 

On acquiert l’expertise perdue au fil des générations pour réparer et faire perdurer nos vêtements, ou alors on respecte et confie nos précieux tissus à ceux dont c’est le métier.

 

Réparer au lieu de jeter était la norme et doit le redevenir.

 

Rappelons que le vêtement le plus durable et celui que vous avez déjà. Éviter de nouvelles émissions de gaz à effet de serre, le potentiel travail forcé d’un enfant, et la pollution de nouveaux cours d’eaux lié à la manufacture de vêtements neufs devient facile lorsqu’on n’achète pas ledit vêtement neuf. C’est le premier pas, ou bien celui qui complètera votre révolution de la mode personnelle. 

On repense, on respecte, on réduit, on réutilise, on répare, on révolutionne.

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